Au-delà des portes

Élémentaire

Personnage

Lyra

Puissant Djinn

Rare

... Qui l'ose réveiller peut s'en laisser surprendre.

Le sol se craquelle sous la pression de la lave, qui se met à éructer du sous-sol en toux incendiaires. Des fumerolles sombres sifflent tandis que le puissant Djinn fait fondre le flanc de la falaise. Le Mana que j'investis en lui le garde manifesté, tandis que les élémentaires de basalte reculent, apeurés par le feu liquide qui menace de les dissoudre. Je me fends d'un sourire en voyant le Djinn s'ébrouer, pataugeant dans les coulées en fusion comme s'il s'agissait d'un petit bassin d'eau. Ce n'est pas l'un de ceux que j'ai croisés au sein du Parlement des Cendres. Celui-ci est plus massif, et infiniment plus impressionnant. Dans une lueur de fin du monde, vermeille et écarlate, il fait barrière de son corps, me permettant par la même occasion de préparer mon prochain assaut, qui j'espère sera le dernier.

Car aussi fougueux que soit le Djinn, caparaçonné du métal qu'il tire lui-même de la roche fondue, il ne sera pas suffisant pour faire fuir les créatures qui me font face. Il va me falloir être plus démonstratif. Dans son fourreau, mon glaive pulse des idées que j'ai insufflées en lui. La crinière incandescente du Djinn commence à vaciller, comme la flamme d'une bougie danse avant de s'éteindre. C'est le moment. Je m'élance alors que l'Eidolon se dissipe en volutes de Mana. Je capte son énergie résiduelle et l'absorbe, tandis que Surge jaillit à son tour. Alors que je traverse le panache de flammes dans lequel le Djinn s'est volatilisé, mon Alter Ego charge mon épée de son énergie, accompagne ma lame tandis que je frappe. Le rocher qui se tenait devant l'Eidolon se fend en deux, de part et d'autre d'une ligne de coupe zébrée d'éclairs bleutés. Ma passe d'armes a eu l'effet escompté. Les élémentaires se recroquevillent en boules inertes avant de dévaler la pente, hors de ma portée.

Issus de la mythologie préislamique, les Djinns sont des créatures fantastiques façonnées à partir d'un feu sans fumée. Capables de changer de forme à leur guise, on disait d'eux qu'ils vivaient dans des endroits désolés, que ce soit près des cours d'eau, dans les forêts ou bien les déserts. Si certains pouvaient être malveillants, il était aussi dit que les philosophes, les poètes et les devins étaient parfois inspirés par les Djinns. Ils apparaissent d'ailleurs dans de nombreux récits, des Mille et Une Nuits au poème Les Djinns de Victor Hugo.